N'hésitez pas à me contacter par email gabriel.desbiolles@gmail.com ou par téléphone au 06 47 74 19 76. Bonne visite.

Cornemuses médiévales à anches simples


"Muse au sac" en ré (sans bourdon), poirier teinté. Ci dessous, représentation d'un instrument semblable - on note l'absence de bourdon - par Robert Campin.



Plainte de la Vierge sous la croix, Lai anonyme du XIIème 
Manuscrit du Roy, Danse anonyme fin XIIIème
Valentin Bruchon, cornemuse médiévale et autres
 
 
Can vei la lauzeta mover, joué par Jacopo Bisagni
 
Je Vivroie Liement, Virelai de Guillaume de Machaut joué à la cornemuse en sol

Musettes 16"

 
 Musettes 16'' disponibles en ébène du Mozambique, buis ou prunier, les hautbois sont anchés roseau.




Musette d'après J. Béchonnet, ébène du Mozambique bagué buis, boitier loupe de noyer et nacre.




Cornemuses médiévales à jeux monoxyles



Cornemuses médiévales en Ré à jeux monoxyles, rappellent la boha des Landes, les doubles tuyaux monoxyles étaient pourtant courant à l'époque médiévale.
 



                                 

Irish Uilleann Pipes

 Uilleann pipes en ré, pour l'instant jusqu'au half set

  Practice set en ébène, top et bagues en laiton

 Soufflet en noyer


Matériaux

 Le Bois


 L'ébène du Mozambique Dalbergia melanoxylon, aussi appelé "African blackwood" ou "Grenadille" est en réalité une variété de palissandre. Sa densité est encore plus importante que l'ébène et son grain très fin offre aux perces intérieures un état de surface parfait. Ci-dessus, galoubet en "ébène" à différents stades de fabrication.

Autres essences

Je travaille beaucoup avec des essences plus locales, comme les fruitiers Rosaceae :
Prunier (Prunus domestica), Cerisier sauvage ou Merisier (Prunus avium), et parfois - en très petites quantités - l'Abricotier (Prunus armeniaca), l'Amandier (Prunus dulcis) et le Pommier commun (Malus domestica)
Je travaille aussi énormément le Poirier commun (Pyrus communis)
Tous ces bois sont choisis sur pied et proviennent des mes Alpes natales (poirier, prunier, cerisier, pommier) et des environs de Pernes (abricotier, amandier).

L'Érable sycomore (Acer pseudoplatanus) ou "faux-platane", offre un état de surface très propre, facile à travailler et parfois de superbes ondes.

N'oublions surtout pas le Buis européen (Buxus sempervirens), capricieux et lent à pousser (et à sécher!) mais magique dans sa mise en oeuvre et dans son rendu fini.
Mon stock de buis provient des Pyrénées, avec plus de 10 ans de séchage.


Le Roseau


Le roseau dont on fait les anches, qu'elles soient simples ou doubles. Celui-ci vient du Var, de plantations spécialement cultivées pour satisfaire les musiciens et facteurs d'instruments.


L'Huile de lin

L'huile est essentielle aux instruments à vent, elle permet à la fois de nourrir le bois, de le rendre étanche à l'air, d'éviter les fentes, de faire des vernis...
Le choix de l'huile est assez variable selon les musiciens et les facteurs : huile de noix, de lin, d'olive, d'amande douce, de pépin de raisin... 
Certains tourneurs utilisent de l'huile de tung, ou huile de bois de Chine, très bonne huile de finition mais chère et pas toujours de qualité.
Personnellement, je préfère l'huile de lin. Le trempage se fait à froid pendant 48h dès que l'instrument est terminé.
 Bien sûr, il y a plusieurs qualité d'huiles dans le commerce, les huiles vendue dans les magasins de bricolage sont à éviter, j'utilise de l'huile de lin alimentaire bio, plus chère mais infiniment meilleure.

Siccative? Pas siccative? Une huile siccative sèche plus vite qu'une huile qui ne l'est pas, certaines ne sèchent pas du tout. L'huile de lin fait partie des huiles naturellement siccatives, contrairement à l'amande douce par exemple.
Plusieurs siccatifs artificiels : terre d'ombre (dioxyde de manganèse), sulfate de zinc, faire bouillir l'huile, exposition aux ultra violets...
Les UV sont sans doute la technique la plus facile et efficace pour l'huile de lin : enfermer 20cl d'huile dans un petit flacon en verre étanche et le laisser en plein soleil pendant plusieurs mois, le mieux étant plusieurs années!

Un instrument à vent se huile tous les ans, huiler avec un chiffon fin et propre à l'extérieur et à l’intérieur de la perce, laisser couler en position verticale une journée. Ensuite, bien essuyer l’excédant avec un autre chiffon. Quelques jours de séchage suffisent.


Matières animales


Peaux de vache pour les poches de cornemuses, cornes de bovins, os, bois de cerf, nacre...


Le laiton


Depuis la révolution industrielle, les coulisses d'accord sont faites en métal sur un bon nombre d'instruments de la fin du XIXème, notamment dans les îles Britanniques (uilleann pipes, northumbrian & scottish  smallpipes, piob mohr...) Il est facile à usiner, à cintrer et c'est un support intéressant pour le traitement de surface (nickel, chrome, argent...). Son seul défaut, il s'oxyde vite donc nécessite un entretien régulier.


L'acier

Pour mes alésoirs, j'utilise de l'acier rapide STUB, idéal pour de décolletage. Petit bémol, son procédé de fabrication cause une déformation si on le travaille autrement que dans son axe longitudinal...


De gauche à droite : 20 pouces, 16 pouces, D chanter uilleann pipes, dzùra gaida, 16 pouces pavillon, smallpipes pavillon, puits d'anche



Mon Parcours

Après avoir pratiqué la musique dans mon enfance, aux percussions puis au hautbois baroque et à la cornemuse écossaise, je découvre le monde de la musique mécanique en 2010. J'intègre le Centre de Formation d'Apprenti Facteurs d'Orgues de Eschau (67) et deviens apprenti de Didier Bougon, facteur d'orgues de barbarie à Mormoiron (84). En 2012, je participe à la restauration du grand orgue de la cathédrale St Pierre de Montpellier au sein de l'entreprise du maître facteur d'orgues Jacques Nonnet à Grenoble.

Je poursuis ensuite mes études musicales au Conservatoire National de Région de Marseille à la flûte à bec auprès de Marine Sablonnière. Au contact de musiciens comme Michel Quagliozzi, Anaïs Ramage et Pierre-Marie Chemla, je me forme à la musique ancienne, de la sonate baroque aux estampies du XIVème en passant par les danseries italiennes de la Renaissance. 

En parallèle, grâce à Véronique Duhem, je découvre les sessions de musique irlandaise au O'Brady's à Marseille : tout de suite sous le charme de cette ambiance musicale de partage, j'apprends le tin whistle et l'uilleann pipes, fameuse cornemuse d'Irlande.

En 2016, je quitte Marseille pour les bals trads de l'Indre, là où la cornemuse bourbonnaise m'attend. C'est avec Rémy Villeneuve et Anne-Lise Foy que je joue bourrées et mazurkas au CRD de Chateauroux à la 16" et 23". La formation lutherie à La Châtre (36) me permet alors de fabriquer ma première cornemuse avec Nicolas Galeazzi et de faire un stage chez Philippe Bolton, facteur de flûtes à bec à Villes-sur-Auzon (84).

De retour dans le Vaucluse, je découvre le galoubet-tambourin grâce à Jean Coutarel, qui me donne l'occasion de copier un galoubet de sa collection, et à Jean-François Gérold, qui m'a apporté de très bons moments de musique.

Après sept années passées à Pernes les fontaines, je déménage l'atelier pour le bocage creusois en 2023.